Benjamin’s Story (in French)
1. Alors, dis-nous qui tu es.
Je m’appelle Benjamin, j’ai 22 ans et je suis actuellement étudiant à Lille où je prépare les examens pour être un professeur de sciences économiques et sociales (si tout va bien c’est pour l’année prochaine !). J’ai passé une année en Erasmus à la Faculté de sciences sociales de Ljubljana en 2011-2012 et j’ai eu le privilège d’aider le ZVEŠ là-bas.
2. Pourquoi as-tu choisi de venir en Slovénie ?
Je devais passer un an à l’étranger, c’est obligatoire pour les élèves des IEP. J’étais ni très bien ni très mal classé dans la promo ce qui voulait dire que je pouvais choisir d’aller n’importe où en Europe. Du coup j’étais assez déçu car à la base j’aurais aimé aller quelque part au Moyen-Orient ou en Asie. En fait ce que je voulais réellement c’était ne pas aller à un pays que je connaisse déjà , je voulais découvrir quelque chose de nouveau, de dépaysant , un endroit qui aurait été totalement inconnu pour moi. Alors j’ai choisi quelques un de ces “pays-étranges-là-bas-en-Europe-Centrale et-Orientale” et je les ai mis sur ma liste. Et c’est comme ça que me suis retrouvé à Ljubljana.
Quel ont été les démarches que tu as dû effectuer pour venir vivre et étudier en Slovénie ?
C’était assez facile en fait. En tant que citoyen de l’UE et en tant qu’étudiant, j’ai pu s’inscrire pour le programme Erasmus. Il y avait un seul grand formulaire à remplir, que j’ai dû télécharger à partir du site Erasmus. Je l’ai rempli, j’y ai ajouté les quelques documents officiels qui m’étaient demandés et un mois plus tard tout était réglé.
Ensuite, une fois que je suis arrivé en Slovénie, je me suis présenté au bureau de l’organisation étudiante (ŠOU) qui m’a aidé à trouver un logement dans la journée.
Enfin, comme je restais pour toute l’année scolaire, j’ai dû faire une démarche pour obtenir un permis de résidence, ça a pris pas mal de temps parce que le ministère de l’immigration était assez lent mais sinon c’est assez simple à condition de trouver un ami slovène pour vous traduire la paperasse.
3. Parle-moi d’un moment marquant, et d’une déception ou d’une difficulté que tu as éprouvé pendant ton séjour en Slovénie.
C’est une question difficile ! Cependant, je dirais que l’un des moments marquants ont été les deux premières semaines que j’ai passé en Slovénie. J’étais absolument ignorant, je connaissais très peu de chose sur ce pays, sur son histoire, sa langue, sa culture et ainsi de suite. Je ne savais pas du tout à quoi m’attendre. Dès mon arrivée, j’ai commencé à apprendre et à découvrir ce pays qui est à la fois très « européen » et pourtant si « étranger ». Il ne m’a pas fallu longtemps pour tomber amoureux de ce pays si surprenant.
Une difficulté particulière était de vivre en tant qu’étudiant chrétien au sein de l’univers Erasmus (qui est n’est souvent réductible au triptyque fêtes-alcool-sexe). En fait, je ne me suis jamais totalement intégré dans la communauté Erasmus (je n’ai jamais vraiment voulu) et en même temps mon statut d’«étudiant étranger» faisait qu’il m’était difficile de vraiment me mêler aux étudiants slovènes.
4. Comment penses-tu avoir été en mesure de servir Dieu et les autres pendant ton séjour en Slovénie ?
Comme je l’ai dit plus tôt, j’ai eu l’occasion de servir avec le ZVEŠ pendant mon séjour en Slovénie. Nous étions deux étudiants étrangers (Christine, une étudiante venue d’Allemagne, et moi-même) et nous avons aidé à organiser un groupe biblique universitaire. Nous nous réunissions chaque semaine et nous organisions de temps en temps quelques événements ponctuels comme qu’une soirée du « vrai Noël » ou bien des questionnaires sur la foi auprès des étudiants de la faculté par exemple.
J’ai aussi pu aider à monter un groupe d’échange linguistique, ce n’était pas directement liée au ZVEŠ mais c’était un moyen d’entrer en contact avec des étudiants d’autres facultés et une excellente façon de se faire des amis.
5. Avec le recul, comment penses-tu que vous avoir grandi dans ta relation avec Dieu pendant ton séjour en Slovénie ?
Cette année en Slovénie a vraiment été vraiment une saison importante de ma vie, ça a été un moyen pour Dieu de changer ma relation avec Lui d’une manière significative. Je dirais que la principale leçon que j’ai apprise est celle de la dépendance. J’étais tout récemment converti quand je suis arrivé en Slovénie et j’ai appris ce que signifiait « tout recommencer à partir de zéro » dans un nouveau pays. Il fallait s’adapter à une nouvelle culture, se faire de nouveaux amis, trouver une nouvelle église, d’étudier dans une autre langue… bref trouver sa place, et tout cela était très nouveau et souvent déroutant.
Grâce à cela j’ai appris à faire confiance à Dieu en toutes choses, petites et grandes. J’ai appris à de prendre la décision quotidienne de se soumettre à lui, à ses plans (qui sont toujours bien meilleur que le mien) et à placer ma confiance dans Sa puissance. C’était encore plus vrai quand Christine m’a demandé si je voulais l’aider à s’occuper du groupe d’études bibliques, je craignais que de ne pas être à la hauteur vu que je venais de me convertir et que je suis de nature plutôt réservée.
Et pourtant, j’ai vu Dieu à pourvoir à mes manquements et combler mes lacunes. Il a permis que Nenad et Leon (qui étaient en charge de l’équipe ZVEŠ à Ljubljana) proposent de nous donner une formation pour nous aider dans notre nouveau rôle. Il a aussi permis que le groupe d’études bibliques rassemble des étudiants qui étaient doués des capacités dont j’étais dépourvu. En trois mots : Dieu est grand !
6. Sur une note plus légère, que recommandes-tu comme étant « à ne surtout pas manquer » pour quelqu’un qui visite la Slovénie ?
C’est une question délicate. La Slovénie est un petit pays et pourtant il y a beaucoup de lieux et d’activités « à ne surtout pas manquer ». Évidemment, il faut continuer à visiter Ljubljana tout au long de l’année, tout Ljubljana. Les lieux changent continuellement avec les saisons, c’est une ville surprenante ! Evidemment les villes les plus touristiques (Bled, Piran, Isola …) sont très agréables également. Enfin, la Slovénie est un point de départ idéal pour se rendre en Italie, en Hongrie, en Autriche et dans tous les Balkans !
Cependant, je ne peux pas assez souligner qu’il FAUT ABSOLUMENT à partir pour quelques jours de randonnée voyage dans la région montagneuse de Gorenjska (au le nord-ouest de la Slovénie). Les jours que j’ai passé là-bas et les paysages j’ai eu la chance d’admirer sont parmi mes meilleurs souvenir de la Slovénie !
7. Enfin, aurais-tu un tout dernier conseil pour les personnes qui envisagent d’étudier en Slovénie et d’y aider le ZVEŠ ?
Foncez ! N’hésitez pas une seconde de plus ! Il est vrai que la Slovénie reste l’un des pays les moins connus d’Europe, mais il mérite vraiment d’être découvert et apprécié à sa juste valeur. Par ailleurs la Slovénie est un des pays les moins atteints par l’Evangile d’Europe Occidentale et il y a un grand besoin d’étudiants chrétiens fidèles, prêts à aimer et à servir leurs prochains afin qu’ils entendent la bonne nouvelle de Jésus-Christ !